samedi 24 avril 2010

Alizée, une artiste dans le vent

L'ex-lolita poursuit sa mue. Avec son nouvel album Une enfant du siècle, ­Alizée se réinvente en muse électro-pop plongée dans le New-York des années 1960. Le résultat d'une rencontre fructueuse avec le label Institubes (lire encadré), qui lui a composé dix titres. «Je ne voulais pas d'un album auto­biographique, confie Alizée. Le disque s'écoute comme un roman où chaque chanson raconte une histoire.» Un récit d'amour au cours duquel une héroïne, inspirée par Sedgwick – l'égérie de la Factory d'Andy Warhol –, part se perdre dans les lumières de la ville.

A la façon du Sexuality de Sébastien Tellier sorti l'an passé, Une enfant du siècle nous plonge dans un univers sexy façon Gainsbourg, tout en synthés années 1980. Aventureuse, Alizée y susurre des mots doux entre femme-enfant et femme fatale. «Mon rôle sur ce disque se rapproche un peu de ce que faisaient mes premiers producteurs [Mylène Farmer et Laurent Boutonnat], explique la chanteuse. Déterminer une direction, une image. Tout contrôler.» Sans crain­dre de dérouter son public. «Nelly Furtado, on l'a connue avec un album folk et elle est revenue avec du rap produit par Timbaland, note Alizée, qui déplore la frilosité de ses pairs. Il faut toujours avoir le souci de proposer quelque chose de neuf.»